vendredi 23 février 2007

De Saint-Jean à Beauvais,



Laurence et moi, nous nous sommes rencontrés lors du stage d’équivalence à l’entrée de Ecole Supérieure d’Architecture Paris Malaquais en septembre 2002. Par la suite nous avons collaboré sur différents projets dont l’édifice public dans le tissu urbain avec Thierry Roze, ou sur un projet urbain à Rouen avec Philippe Panerai.

Aujourd’hui, nous avons décidé de continuer cette collaboration par une réflexion sur le quartier Saint-Jean à Beauvais.


Le territoire qui va de Saint-Jean jusqu’au centre de Beauvais a cette qualité de permettre d’aborder l’urbanité européenne et l’espace public d’une manière explicite, à savoir un site en mutation urbaine pouvant recevoir une multiplicité de bâtiments et pose la question du statut de l’espace qui les relie.

Saint-Jean a une structure urbaine très morcelée, un quartier fait de microquartiers pour reprendre les paroles d’un habitant, avec la plus forte concentration des difficultés sociales mais c’est aussi un quartier vivant, dans lequel les initiatives associatives perdurent. La diversification urbaine du quartier en son cœur (friche militaire Angel) et son raccordement au développement périphérique de l’agglomération restent des enjeux majeurs.

Dans le cadre du renouvellement urbain de Beauvais, Saint-Jean est l’un des quatre quartiers identifiés comme nécessitant une intervention lourde de recomposition urbaine et de développement de nouveaux espaces d’expression sociale qui permettront de favoriser l’exercice de la citoyenneté locale, d’améliorer la lisibilité et l’efficacité des interventions publiques, d’être source d’innovation publique.

Notre travail est donc une réflexion sur le contexte urbain contemporain en relation avec les acteurs locaux et la population. Notre collaboration s’appuie sur des sensibilités et approches complémentaires et à l’appui d’une démarche qui s’intègre dans une action locale lancée sur le quartier avec différents intervenants (artistes, associations, enseignants, architectes…) en marge de la rénovation urbaine engagée par la ville. Les thèmes traités porteront sur la qualité de l’espace public, la nature urbaine, la densité, la multifonctionnalité, la mobilité, le développement durable et l’habitat.

Romuald

jeudi 8 février 2007

Pourquoi des carnets de voyage, carnets de vie ?

L’écume du jour compte ouvrir une proposition de création tout au long de l’année autour des« carnets de voyage, carnets de vie » auprès des beauvaisiens sur le quartier saint Jean.

Le travail des carnettistes englobe une notion de territoire car leur travail va être très mobile, changements de place, travail dedans, dehors, appréciation de grands espaces ou espaces confinés, vues panoramiques ou gros plans…..

Ce travail implique directement le regard des spectateurs.
La curiosité peut s’éveiller et chacun sera tenter de s’approcher pour voir.
Il peut être surpris de découvrir que quelqu’un s’intéresse à son environnement proche et s’installe sur un bord de trottoir ou un petit pliant pour en rendre compte.
Par ce biais l’enfant, l’adolescent, la mère de famille pourront plus facilement être impliqués au projet et certains d’entre eux seront tentés de participer à l’opération carnet de voyage.


Mais encore

- La construction d’un carnet favorise l’émergence des souvenirs et donc d’une mémoire.

- Une exposition de carnets en 2005 a permis de voir combien ce type de trace désinhibe et facilite la proximité de diverses formes d’expressions telles écritures, collages, dessins….

- Le carnet de voyage ou carnet de vie s’accompagne de discussions, de commentaires qui nourrissent des échanges. L’élaboration et la relecture collective provoquent un sentiment d’appartenance, un lien social, voire la stimulation d’une énergie collective.

-Cette expérience ouvre l’opportunité de créer un dynamisme intergénérationnel où chaque membre de la famille peut se retrouver autour d’une démarche commune ; dessiner, croquer, coller, photographier, mettre en page et peut être seulement faire des commentaires.



Prémices du projet

démarrage du projet " Grandir dans ma ville" Novembre décembre 2006
Cette phase correspond à un temps de sensibilisation et de mise en place .


Deux temps sont prévus :

Rencontres et ateliers avec l’artiste Marcus Mc Allister
Pendant les vacances de la Toussaint, des ateliers de découverte avec des jeunes, des jeunes adultes et des parents seront mis en place afin de déclencher des affinités et l’élaboration de groupes d’atelier en 2007.
Des croquis/écritures/photos/collages seront réalisés à partir de ballades avec l’artiste dans le quartier saint jean.


« Territoires singuliers » Exposition de carnettistes du 10 novembre au 15 décembre.

Avec
- des temps forts de rencontres entre un public et les artistes à partir de la question « pourquoi je fais des carnets ? ».
- Un atelier de fabrication de carnets en relation avec le projet de l’école Jules Ferry
- Des ballades repérages photos dans le quartier saint Jean et l’apport des photos de Scott Marlin
- l’exploitation de la démarche créative initiée par l’artiste Marcus Mc Allister .

Les Artistes de l’exposition « territoires singuliers »

Damien Roudeau graphiste et carnettiste,
A publié « de bric et de broc » aux éditions parole et silence.en 2006-09-05 Marcus Mc Allister, peintre et carnettiste,
Invité d’honneur au festival des carnets de voyage à Brest en juillet 2006
Scott A.Marlin, photographe, infographiste
Participe régulièrement au marché de l’art de Clermont Ferrand
Gaetan Nocq, enseignant en arts appliqués, peintre et voyageur
Publie ses carnets de voyage dans le magasine Globe trotteur.
Antonia Neyrins, illustratrice et carnettiste, nombreuses publications.


Simultanément, en temps scolaire

L’implication de deux classes de l’école Jules Ferry à partir du mois d’octobre.
Projet « Lire la ville pour mieux la vivre » avec l’artiste carnettiste Marcus Mc Allister.
Ce projet se déroulera d’octobre à juin 2007 et a été déposé.
Déjà, une relation féconde s’est installée entre le projet de l’école et celui de l’Ecume du jour, des échanges sont prévus jusqu’en juin 2007.



le projet de janvier à octobre 2007

Le projet sera organisé autour de deux résidences de un mois et l’implication de deux artistes carnettistes, comprenant des ateliers, des interventions et des relations avec les différents groupes mobilisés pour cette action.
Les interventions permettront de solliciter les habitants pendant le temps des vacances scolaires , et nous permettra de mettre en place .des ateliers ballades /croquis /écritures /photos/collages.

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Les temps forts prévus :

Les temps de résidence en avril et en juillet.
Les ateliers avec les habitants pendant les vacances d’hiver, de pâques, et de juillet.
Les ateliers de préparation de l’exposition au quartier Saint Jean.
L’exposition au quartier saint Jean


Les ateliers avec les jeunes :

Après une exploration des lieux familiers, attentifs et à l’écoute des ressentis, les artistes vont accompagner les jeunes dans une retranscription plastique.
Les techniques utilisées sont celles des carnets de voyage : croquis,aquarelle, frottages, collages, photos, poésies, écritures, ramassages et prise d’indices.
Une attention particulière sera donnée aux espaces de vie et aux espaces en transformation


Les ateliers avec les habitants adultes :

Des ateliers réservés aux jeunes adultes et aux parents seront proposés, construits sur des propositions semblables et faisant intervenir souvenirs, anecdotes et traces du passé.
L’Ecume du jour est un lieu qui permet d’approcher la culture différemment travaillant d’une façon systémique avec des populations et des familles. Cette façon de procéder apporte un plus au développement du lien social. L’effet intergénérationnel permet de s’affranchir de ses peurs et de la peur de l’autre. La complicité dans une expression culturelle et artistique commune entraîne une meilleure capacité à communiquer et ouvre un dialogue particulier avec la création. Une création enrichie par son rapport aux autres et ouvrant à sa propre créativité.

Le partenariat avec l’Ecole d’Art du Beauvaisis :

Mise en place d’une présentation du travail des artistes en résidence auprès de la classe préparatoire de l’école D’art.

Implication des professeurs de dessin et de leurs publics sur le projet carnets à Saint Jean.

L’école d’Art organisera vers les mois de mars/avril 2007 une journée »carnets de croquis » avec la classe préparatoire, les publics de l’école, les participants des ateliers « carnets » de l’EDJ dans le quartier saint Jean.


Partenariat avec les établissements scolaires :

Outre l’école Jules Ferry qui est déjà impliquée, des enseignants seront sollicités pour rejoindre le projet « Carnets » à saint Jean.

« Grandir avec ma ville » avec les artistes voyageurs


Contexte

A partir des expériences culturelles initiées depuis 2001, l’Ecume du jour est reconnue comme lieu où « on peut essayer », espace de créativité et d’ouverture à des formes artistiques jusqu’alors méconnue par des personnes habitant les quartiers sensibles. La qualité des propositions et la générosité des artistes impliqués régulièrement à l’Ecume du Jour attirent aussi les connaisseurs et permet de ce fait de provoquer un mélange socioculturel riche, une diversité de ressentis créant un contexte favorable, facilitateur de relations .

Les interactions proposées aux amateurs et à tous ceux qui découvrent les arts visuels, participent à l’identité du lieu, font appel à la capacité des personnes à développer leur spontanéité et leur imaginaire.
Les rencontres avec les artistes organisées dans la simplicité autorisent des questions souvent très fortes.


Grandir avec ma ville, accompagnés par les artistes carnettistes

Appréhender son environnement, aimer se balader dans sa ville, en utiliser les ressources, se questionner sur son architecture c’est un peu se mettre dans la peau du voyageur, celui qui débarque, qui découvre, qui toute curiosité ouverte s’interroge et à envie de rapporter et de se souvenir.
C’est dans cette peau là que des artistes croqueurs et voyageurs en résidence à Beauvais, peuvent nous faire entreprendre un voyage, un regard et un accompagnement vers une trace.


Le collectif « Bordures »

Les actions culturelles concernées par les arts visuels sont le fait d’un travail de concertations et de réflexion d’un collectif autour de la médiation culturelle.
Ce collectif est composé de sept personnes venant d’horizons divers liés au créatif et à l’éducatif. Enseignants d’art plastique, professeur d’histoire de l’art, architecte, animatrice culturelle, artiste.